• Il était une fois un poète dans un monde fantastique de trolls arpentant des souterrains imaginaires. Un ami que je n'ai jamais vu, comme tant d'autres dans notre nouveau monde numérique, mais fidèle pendant des années, plus que d'autres amis, et encore aujourd'hui. Pour lui rendre hommage, et ne pas perdre cette verve qui m'impressionne, j'ai décidé de publier quelques unes de ses oeuvres avec son aimable autorisation. Merci à lui !

    Âpre vérité

    L'âpre vérité, je l'accepte
    Mais quelque chose en moi se brise et s'émiette
    Je ne retrouve plus, m'attendant sur mon seuil
    Ce compagnon de ferme ardeur : L'orgueil

    Je ne me sens plus ni mon maître ni mon guide
    Et quand je veux me redresser encore
    J'ai peur soudain que mon effort
    Ne fasse un geste vain qui n'atteint que le vide

    Dire qu'au roc vertigineux, j'étais monté
    Par la plus belle pente
    Tandis qu'en même temps, la vieillesse rampante
    S'y traînait de l'autre côté

    Elle me rejoignit au haut de la montagne
    Et depuis lors, les ombres gagnent
    Mon front que la clarté voudrait encore dorer
    Le temps me dépasse et m'a fait chuter

    Avec mes yeux pleins de lumière
    Je me regarde ainsi vieillir
    Emportant vers l'éternel hiver
    Le reflet d'une dernière prière

    L'âpre douleur, je la rejette
    Dans mon plus profond soupir
    Quand un soir, j'eu peur de mourir
    Rien dans ma vie, je ne regrette.


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